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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/131

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Le Baron.

Un écu ? eh bien, je m’en vais vous donner un écu.

La Mère Gobin.

Ah, Monsieur, je ne l’ons pas acheté pour le revendre.

Le Baron.

Je ne veux pas l’avoir non plus : tenez, tenez, prenez toujours cet écu-là.

La Mère Gobin.

Mais Monsieur, je ne pouvons pas avoir la marchandise & l’argent.

Le Baron.

Je vous dis que si, prenez toujours ; c’est pour que cela ne vous coûte rien.

La Baronne.

Allons, allons, prenez.

La Mère Gobin.

Mais ma chere Dame, c’est que je ne méritons pas cela.

La Baronne.

Si, si, vous êtes une bonne femme à ce qu’il paroît, & l’on aime toujours les bonnes gens.