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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/158

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Perette.

Oui, Madame, & sans lui je serions bien à plaindre, ma Mère & moi.

La Baronne.

Comment donc ?

Perette.

C’est le meilleur cœur du monde, il ne nous laisse manquer de rien.

La Baronne.

Vous devez bien l’aimer.

Perette, rougissant.

Ah, Madame…

Le Baron, à la Baronne.

Laissez, laissez-la, vous l’embarrassez.

La Baronne.

Vous aime-t-il, lui ?

Perette.

Oh, pour cela, Madame, ma Mère & moi j’en sommes bien contentes !

La Baronne.

Est-il plus riche que vous ?

Perette.

Non, Madame ; mais je l’aimons mieux que s’il étoit bien riche.