Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/17

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deux, elle jouira seule de cette succession, qui, dans tous les cas, sera substituée aux héritiers de celui, ou de celle à qui elle sera adjugée.

Le Chevalier.

Il a cru, sans doute que l’intérêt nous feroit changer de sentiment.

Le Comte.

Et que la crainte de perdre cette succession nous empêcheroit de nous mettre dans le cas d’être refusés.

Le Chevalier.

Que le desir de la posséder, sans son bien, pourroit nous arrêter.

Le Comte.

Ah, trop heureux encore ! celui qui auroit toute la succession ne seroit pas si bien partagé.

Le Chevalier.

Et il auroit de plus, la douleur de ruiner son Frère & celle qu’il aime.

Le Comte.

Oui ; car elle se verroit entierement dé-