Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/26

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c’est le vœu de mon Frère, c’est le mien ; votre bonheur est l’unique objet de nos desirs.

Mlle d’Hennebaud.

Vous voulez que je vous refuse ? Y pensez-vous bien, Chevalier ?

Le Chevalier.

Ah ! Mademoiselle !… par pitié, dites-moi…

Mlle d’Hennebaud.

Non, je dois me taire encore. Je vous prie, laissez-moi rêver au parti que je dois prendre, & ne me retenez plus.

Le Chevalier.

J’obéis, je ne retrouverai jamais sans doute un moment si précieux pour mon amour ; mais vous le voulez, je vous sacrifie tout. Il sort.