Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/50

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M. Broussin.

Je vous l’ai déjà dit, il veut que la Femme de son Fils ait environ cent ans de noblesse.

M. d’Arny.

J’en aurai bien quatre-vingt-dix.

M. Broussin.

Cela est la même chose, il s’en contentera.

M. d’Arny.

Ce qui m’inquiète, c’est que je n’ai qu’une lettre du Ministre à mon Bisayeul ; encore je ne sais pas si je la retrouverai, elle est de mil six cent vingt.

M. Broussin.

Si vous ne la retrouvez pas, faites un Mémoire.

M. d’Arny.

C’est ce que je vais faire, croyez-vous que Monsieur de Villenbart se contente de cela ?

M. Broussin.

Nous verrons. Votre fille est un très-bon parti, il est intéressé, & peut-être qu’il passera sur bien des choses. Que votre Mémoire soit clair, soyez chez moi à midi ; si je peux l’engager à convenir de signer ce soir le contrat, je le dresserai tout de suite.