Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/57

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je voudrois aussi qu’elle vît Madame de Villenbart qui est son amie.

Mlle d’Arny.

C’est qu’il y a bien peu de tems d’ici à midi.

M. de Saint-Prix.

Oui, & il faudroit empêcher ce rendez-vous.

Mlle d’Arny.

J’ai envie de me jetter aux pieds de mon Père, de lui dire…

M. de Saint-Prix.

Entêté, impatient, comme est Monsieur d’Arny, il ne vous écoutera pas.

Mlle d’Arny.

Je le crains comme vous.

M. de Saint-Prix.

On m’avoit dit qu’il étoit ici.

Mlle d’Arny.

Il est là-dedans.

M. de Saint-Prix.

Je m’en vais le sommer de sa parole ; cela lui fera peut-être faire des réflexions, & il faudra bien qu’il parle : ensuite j’irai trouver Madame d’Arny & peut-être qu’il se rendra à ses prières.