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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/141

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Saint-Jean.

Bon ! dans le sang ; il ne buvoit jamais que de l’eau, afin de le diviser à ce qu’il disoit.

M. Ducharpi.

Oui ; mais il ne l’a pas pû. Il ne se faisoit jamais saigner.

Saint-Jean.

Pardonnez-moi, très-souvent.

M. Ducharpi.

Voilà ce que c’est ; c’étoit la partie aqueuse qui sortoit de la veine, & la lymphe n’en devenoit que plus épaisse.

Saint-Jean.

Mais il toussoit beaucoup toute la nuit, & il la passoit à son séant.

M. Ducharpi.

Parce que le sang l’étouffoit.

Saint-Jean.

Point du tout. Il crachoit, & il étoit soulagé, ainsi vous voyez bien que c’étoit un asthme.

M. Ducharpi.

Tenez, puisque je ne peux pas vous persuader par les faits ; les raisonnemens vous prouveront peut-être mieux ce que j’avance.