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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/155

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ques contrariétés ; mais un Mari amant n’en éprouve point ; c’est ce qui fait qu’il cesse d’aimer le premier. Si nous le prévenons, en aimant ailleurs, n’est-il pas insupportable d’être obligée de souffrir les empressemens d’un homme que l’on n’aime plus & qui vous tourmente en raison de l’éloignement qu’il vous inspire.

La Marquise.

Et quand on aime également ?

La Comtesse.

Tant que l’amour dure, on peut être heureux.

La Marquise.

Pour moi, je réponds bien que jamais je ne changerai.

La Comtesse.

Enfance que tout cela ! on ne sauroit répondre de son cœur.

La Marquise.

J’ai des moyens pour fixer, ou pour…

La Comtesse.

Que prétendez-vous faire ?

La Marquise.

Reculer autant qu’il me sera possible l’ins-