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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/184

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Scène VII.

LA MARQUISE, LA FRANCE.
La Marquise.

Qu’est-ce qu’il y a, La France ? Où est le Chevalier ? pourquoi ne vient-il pas ?

La France.

Madame, voici une Lettre de sa part.

La Marquise.

Que peut-il me mander ? Attendez-là. La France s’éloigne, & elle lit la Lettre.

Je vous demande pardon, Madame, si je ne puis vous obéir… Comment ? Je ne le vois que trop, c’est un rival que je servirois… Ah ! il croit que j’en aime un autre que lui. & je ne puis m’y résoudre. Ne me faites pas sentir tout le poids de votre haine, je suis déjà assez malheureux ; puisque ce n’est pas moi que vous aimez, & que malgré cela je ne pourrai jamais cesser de vous adorer.

La persuasion où il est favorise mon projet, & je n’en veux pas perdre le fruit ; je veux absolument lui parler. La France ?

La France.

Madame ?