Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/27

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ment elle vous étoit réservée. Savez-vous que vous serez le plus heureux homme du monde si vous pouvez l’obtenir.

M. de Ponbleu.

J’ose me flatter qu’il n’y aura pas de difficulté, si elle ne dépend que de son Oncle.

Lahaye.

Mais, je ne sais pas trop ; mon Maître le gouverne, & comme vous ne voulez pas lui donner Mademoiselle, il l’empêchera peut-être de vous donner sa Sœur.

M. de Ponbleu.

Le Chevalier n’est pas ici, & en pressant un peu les choses, on n’aura pas le tems de l’en avertir.

Lahaye.

Vous avez raison ; mais Mademoiselle de Gerland, aime son Frère comme elle-même, & je crains qu’elle ne partage son ressentiment contre vous. Enfin, je vous dis tout ce que je sais, & vous êtes trop habile pour ne pas, d’après cela, vous bien conduire. Sur toutes choses, n’allez pas dire à l’Oncle, que c’est moi qui vous ai instruit ; car c’est un homme qui n’entend pas raillerie, & qui