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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/365

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Mde de Roiseville.

Que peut-on juger d’un homme qui dit, qu’une femme de trente ans est passé ?

M. de Sauvoir.

C’est au plus une étourderie qu’il a faite devant vous.

Mde de Roiseville.

Moi, je n’en ai que vingt-sept, mais il a eu l’air de me regarder, voilà ce qui est, je crois, le comble de l’impertinence.

M. de Sauvoir.

Il ne savoit pas que vous fussiez la Tante de ma Fille.

Mde de Roiseville.

Je ne deviendrai point la sienne.

M. de Sauvoir.

Songez-donc qu’il est fort riche.

Mde de Roiseville.

Je songe qu’il est fat.

M. de Sauvoir.

Non, mais il est fort jeune.

Mde de Roiseville.

Et point poli. Il croit qu’il faut dédaigner