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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/375

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je vous aime ; mais on se cache pour prononcer ce mot.

Mde de Roiseville.

L’on a raison, la pudeur…

M. de Prétendsiere, éclatant de rire.

Ah ! la pudeur est excellente !

Mde de Roiseville.

Comment, Monsieur ?…

M. de Prétendsiere.

Oui, Madame, je trouve la pudeur charmante ! Et savez-vous pourquoi ? C’est qu’elle est rare.

Mde de Roiseville.

En vérité, Monsieur, vous me feriez penser que vous ne croyez pas qu’il y ait une Femme honnête.

M. de Prétendsiere.

Vous vous tromperiez, Madame ; je crois, au contraire, qu’elles le sont toutes.

M. de Sauvoir.

Vous voyez bien, ma Sœur, que vous êtes toujours prompte à mal juger des personnes que j’aime.