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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/38

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M. Balaudier.

Je veux donner un Bal où il n’y ait ni Mères, ni Maris. Si je peux y parvenir je serai au comble de la joie ; j’ai déjà le suffrage de nos jeunes Dames.

Julie.

Voilà ce qu’on appelle savoir chercher à plaire aux Femmes.

M. Balaudier.

Je fais de mon mieux, du moins, pour les amuser. Je voudrois toujours leur procurer du plaisir, & je suis enchanté quand je peux y réussir.

Julie.

Elles doivent vous avoir bien de l’obligation.

M. Balaudier.

Mademoiselle peut seule me récompenser de mes soins pour tout son sexe ; oui, Nimphe charmante, vous n’ignorez pas combien je vous aime, combien je desire de vous plaire, sur-tout ayant la parole de Monsieur de Ponbleu, pour vous obtenir.

Julie.

C’est à-peu-près comme le suffrage de vos