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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome IV.djvu/188

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Pierre Marteau.

Oui, quand nous serons mariés. Est-ce que tu crois que nous le serons jamais ?

Charlotte.

Pour cela, oui ; car ma mère t’aime bien ; mais elle ne veut pas que tu viennes ici quand elle n’y est pas.

Pierre Marteau.

Mais ce n’est pas ma faute, si elle n’y est pas : je viens l’attendre.

Charlotte.

Ce n’est donc pas pour moi que tu viens ?

Pierre Marteau.

Puisque tu ne veux pas de moi, il faut bien que ce soit pour elle. Reviendra-t-elle bientôt, la Mère Bernard ?

Charlotte.

Je n’en sai rien, tu n’as qu’à l’attendre.

Pierre Marteau.

Sûrement, je l’attendrai, parce qu’elle m’aime bien elle.

Charlotte.

Tu crois peut-être que je ne t’aime pas moi ?