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M. de Vigneul.
Vous voyez bien que vous feriez un mariage affreux, & qui vous déshonoreroit.
M. Pitre-Mann.
Déshonoreroit ? Je dis pas cela.
M. de Vigneul.
Mais je vous le dis, moi ; quand on a un talent célèbre, comme celui que vous avez, on se trouve élevé au-dessus de son état ; mais en épousant une créature déshonorée, on prouve qu’on a l’ame avilie, & personne ne vous estime plus.
M. Pitre-Mann.
Je demande pardon pour moi ; chez nous on dit autrement, un Fille il n’a point de Mari, ainsi il peut faire & puis la mariache il fait qu’on pense plus après comment le Femme il a fait avant.
M. de Vigneul.
Quoi ! une Fille qui pour de l’argent, sans goût, sans pudeur, s’est abandonnée au premier venu ?…
M. Pitre-Mann.
Mais, Monsieur Vigneul…