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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome IV.djvu/48

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La Marquise.

Voilà votre erreur ; c’est que vous n’y croyez pas, & toujours faute d’en avoir trouvé ; & à cause de cela, vous y renoncez. Si le goût des Filles vous dominoit, je ne voudrois seulement pas entreprendre votre conversion ; mais il y a de l’espoir encore ; vous êtes fait pour être heureux, & je veux que vous le deveniez. Votre cœur est fait pour aimer, il faut qu’il aime.

M. de Vigneul.

Je ne suis plus assez jeune pour me faire une occupation de l’amour.

La Marquise.

Quelle folie !

M. de Vigneul.

Une étude sérieuse & réfléchie, le desir d’être utile un jour à mes concitoyens…

La Marquise.

Bon ! il vous auront une grande obligation ! vous n’avez que faire de personne, il faut vivre pour vous. Je veux que vous me veniez voir, nous causerons ensemble. Enfin, je veux que vous redeveniez ce que vous étiez.