Page:Carnet de guerre d'Alton Dondeyne.pdf/132

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xxxxxxxxxxxÀ l’effroyable bombardement
a succédé un silence tragique ; c’est l’instant
suprême de l’assaut. Chacun sait qu’il va
apporter sa tête, sa poitrine, son corps tout
entier aux fusils braqués d’avance, aux obus,
aux grenades accumulés et surtout à l’implacable
mitrailleuse.

Les soldats sont prêts aux suprêmes sacrifices
Leurs pensées, rapide, va vers ceux qu’ils
ont laissés là-bas, ceux pour qui ils ont
vécu et pour qui ils vont mourir, peut être
ils revoient, tout a la fois, et pourtant avec
une netteté étrange, les vieux parents….
les enfants… les grands bœufs……… la vieille
maison natale……… Puis brusquement, la
terrible réalité les saisit et ils s’élancent vers
le carnage et vers la mort……………………