Page:Carnet de guerre d'Alton Dondeyne.pdf/161

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Il y bien de notre faute, a nous combattants Francais comme des combattants alliés ; comme de nos adversaires eux-mêmes, si nous sommes toujours dans cet état d’alerte ; si les combattants dès l’armistice avaient pris les leviers de commande, nous ne serions pas a nouveau a nous regarder en chien de fayence, a supprimer le beurre pour des canons, a s’armer a outrance, a refourbir les armes alors qu’on les avaient tous lachers ces armes, d’un même cœur et sans regret et même leur complet « Abrami » a 52 fr[1]. Nous ne serions pas des quémandeurs, si nous avions étaient les teneurs ! C’est nous qui avons sauvé le pays, et non les politiciens de l’arrière, et de toute acabit, qui trouvent encore le moyen vingts après, de nous laisser dans l’pétrin. Et l’on ne verrait pas comme dans certaine commune que vous connaissez bien, les combattants subir les manœuvres de la dictature rouge, pour les faire défiler derrière les drapeaux révolutionnaires !

  1. Costume civil offert aux soldats démobilisés