par petits paquets, c’était des combats sans arrêt de jour comme de nuit.
A un endroit, nous étions a trente mètres de l’Ennemi. Malheur ! a ceux qui se trouvait blessés entre les deux tranchées ! s’il ne pouvait revenir de ses propres moyens, ! ils étaient condamnés a périr là, de souffrance, de fièvre et de faim ! ; les boches nous empéchant d’aller chercher les blessés.
J’en ai vu plusieurs ainsi qu’il a fallut abandonner a leur triste sort, tandis que nous avions le cœur torturé de leurs plaintes et lamentations, quelquefois on les voyez encore remuer après trois et quatre jours. Grâce ! au secours ! a boire ! et rien a faire la fusillade continuer implacable de part et d’autre. Combien ? de fois ai-je entendu ? ce cri douloureux.
Maman ! Oh ! ce cri ! Maman !
Maman ! le dernier mot du moribond.
Maman ! dans ce mot sonne toute la vie passée toutes les tendresses perdus !