secteur très calme et bien tranquille, ou nous avons bonne vie et bon cantonnement, nous logeons dans les maisons des civils évacués, nous avons bon lit, bon drap, bon feu, ect ! et bon pinard ! Ce bon pinard ! Rêve du Poilu ! Donc tout va bien dans ce coin, et rien d’interressant a signaler jusqu’au 23 février, date ou je parts en permission de détente.
3 mars 1916
Ma permission expirant ce jour, je parts rejoindre mon corps en Alsace en passant par Paris-Dijon et Belfort, mais avec ces attaques insensés des Allemands contre Verdun, retrouverais-je mon régiment a Lartgissen ou je l’ai laissée ?
Avec cette activité actuelle sur tous les fronts, espérons que la guerre finira bientôt !
7 mars 1916
Je passe par Paris, et pendant que des hommes s’entretue on voit surtout des embusqués, encore ! des femmes et jeunes filles faire la coquette, là-bas ! on se tue. Ici, c’est l’insouciance, l’amusement et la débauche. Je quitte Paris écœuré.
8 mars :