Page:Carnet de guerre d'Alton Dondeyne.pdf/41

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Voila ce que l’on pense, dans le calme de chaque nuit Comme on s’apercois qu’il est doux d’aimer ! Comme on voudrait encore aimer davantage si possible ! et l’on se corrige encore pour rendre plus heureux ceux qu’on aime ! Ah ! vivre… vivre encore ; pour rendre plus heureuse l’aimée…… ! Vivre……, aimer de toute son âme…… et mourir… !

Ainsi court mes pensées, en fumant ma pipe devant la « cagna » a 9 heures du soir, une multitude de rats, vont et viennent, courant de ci-de là, se livrent a leurs ébats en poussants de petits cris joyeux ; ce moquant certes du fléau qui détruit l’humanité.

Sont-ils heureux ces animaux ?

Sommes nous moins qu’eux ?

L’homme est bien peu de choses sur terre !

Malgré tant de tueries, rien n’arrête la marche du monde.

21 mars :

Sommes relevés a huits heures soir par la 11e compagnie et reprenons nos cantonnements a Peffterausen.