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Nous allons au camps du Remblay, en plein bois et comme cantonnement « Néant ».

Il faut travailler toute la nuit, à monter les toiles et tentes, à se faire une « Cagna ».

Voila ce qu’on peut appeler du repos ?

Dans ce maudit secteur, on ne voit que tranchées et bois, et bois et tranchées, c’est toujours la même chose.

18 mai :

Bombardements furieux et sans arrêt de la nuit du coté du Mort-homme.

Que se passe-t-il encore là-bas ?

Réveil à 3 h 30 pour le travail, jusque 7 heures soir, voila notre repos, aux tranchées on travaille, en repos, on fatigue ! « À toi Courteline ». Nous faisons un boyau sous bois, nous avons étaient aperçu dès le premier jour par les avions, aussi toute la journée, il nous font l’honneur d’un bombardement.

Heureusement ça tombe, trop loin, ou trop court, et comme on n’y fait plus attention on continue a travailler la terre, comme des terrassiers de métier