de me chauffer et m’embêter, c’est tout ! Je suis resté au lit jusqu’à 8h.(censuré)
À 16 heures, j’apprends une bonne nouvelle
ma nommination de Sergent ; je suis content, depuis
si longtemps que l’on en parlait — enfin, ça y est
le Lt Tavernier, qui n’était pas là au
moment, vient à 17h1/2, vient me trouver
et m’apprend que je reste à la 4e section avec
lui, je suis bien heureux de cela, car j’aurais
été très ennuyé d’être affecté ailleurs.
Le cap Lainé me découd un galon de cabot et Breuzot m’en fait coudre un doré qu’il avait de rabiot, c’est chic la solde va changer !… Je suis persuadé de tous les miens seront heureux de ce changement, qui me rendra plus heureux.
23 février 1917. — 24 et 25. — Aujourd’hui 25 ; je
n’ai pas écrit ces deux derniers jours, n’ayant
rien fait ou vu d’intéressant.
Depuis hier il fait beau soleil l’Après-midi ! ça réchauffe car la nuit il fait très froid mais où nous sommes nous avons chaud, moi je dors comme un Pape. Toujours très bien, ce soir je change de travail je m’occuperai d’une piste, ça sera un peu plus ennuyeux car c’est la nuit de 19 à 2 heures mais je n’aurais pas besoin de toujours y être, c’est le cabot qui reste-là. Je mange maintenant avec mes deux camarades en attendant de manger avec le Lt.
Hier soir j’étais heureux j’ai enfin des lettres une de Papa, une de Marcelle et deux de Mme Baronnet