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Jeudi 3e journée, 6 août 1910

Mauvaise nuit, je n’ai rien pus dormir, il fait trop chaud dans la chambre, je me suis levé à 2 heures du matin pour descendre prendre l’air. Nous sommes allés chercher nos fusils à la sous-intendance où il y en a 20.000 d’empillés. À midi rapport, là j’ai fait connaissance du cousin Baudron de Baubery, c’est lui qui m’a reconnut, moi je ne le reconnaissais plus. Le soir nous sommes allés souper à St Laurent, vers un Michel qui sort de Gibles. J’apprends que le cousin de Dompierre est la, je ne l’ai pas encore vu. La soirée c’est toujours la même chose. On se prépare pour partir vers les premiers jours de la semaine prochaine, la guerre est déclarée, on apprends quelques succès français et belges. Si c’est Allemands pouvaient tous crever tas de charognes.