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À la porte, le soldat croise la baïonnette m’interdit la sortie. Je reviens aupres de l’officier… Il ne sait que faire signe de m’asseoir en répétant « interprête. »

Vers le soir arrive un sous officier qui parle bien le français ; mais l’officier sort précipitamment, je suis prisonnier. Ce nouveau venu nous demande si l’un de nous a une voiture pour nous emmener. Je me propose. Ne pourrai-je pas rencontrer un officier qui comprendrait la situation ? Vain espoir.

Je fais atteler un gros cheval de culture à notre breack. Rose et les enfants ne peuvent m’approcher. Joséphine ne peut me passer un pardessus et un peu de vivres que par l’intermédiaire d’un allemand.

Notre voiture était solide, d’excellente qualité, elle possédait une galerie. Les allemands y installent trois bicyclettes et leurs 3 sacs. Un soldat s’assied pres de la porte, puis les huit pri-