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les faucheuses, les lieuses. Tous les harnais sont transportés à la sucrerie.

Il me restait à cette époque, quatre chevaux ; je complète mes deux attelages, par un cheval de Morel et un autre de Mme Froment.

Il s’est trouvé que, chez moi, les allemands avaient déplacé un binot, une herse et un extirpateur de leur remise, pour y loger des chevaux. Je les avais garés au bout de la petite pâture ; ils échappèrent à la rafle des soldats. Ces instruments me furent bien utiles dans quelques mois.


Dès les premiers jours, je constate que le feldwebel se contrarie de mes réponses. Je ne tarde pas à me rendre compte que l’interprète est un fourbe, un menteur ; qu’il donne une fausse traduction de mes réponses. Au cours d’une remise d’ordres, alors que le feldwebel est fâché, sans raison, à mon avis, le métèque arrive au bureau. À la