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Je lui fais comprendre par gestes que deux porcs sont tués, que les Kamarades auraient dû les rayer. C’est ce qu’il fait aussitot, et inscrit quatre. Voila donc régularisée la suppression des deux coches que nous avons tuées le jour de son arrivée.

Vers la même date, je remontais la rue d’Arras, Mlle  Thérésa Milon m’appelle : « Voyez le beau cochon de lait que je viens de recevoir de Courcelles. » Il pèse dix à douze kilos. — « Qu’allez-vous en faire ? — Le manger. Donnez le moi. Je tuerai un porc de quarante kilos, nous le partagerons. »

Au début du mois suivant, je rentre à la ferme au moment où le gendarme Hermann sortait de la porcherie. Il faisait le recensement. « Monsieur filou ! » me dit-il. Sa figure est souriante. Je lui réponds : « co-