Page:Carnet de guerre n°2 d'Alexandre Poutrain.pdf/115

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ces gros rouleaux de l’Administration des Ponts et Chaussées, qui servent à la construction des routes, complètement retourné ; la partie qui comprime le sol est en l’air.

Durant l’occupation, il est tombé à Croisilles et dans le pourtour du village, une vingtaine de bombes ; il n’y eut pas d’accident. Dès que l’on entendait un avion, les allemands se précipitaient dans les caves ; les habitants sortaient dans la rue pour faire voir aux Anglais que Croisilles est était encore habité.


Vers le huit Mai, Morel et moi partons à Douai. Le lendemain, samedi, nous quittons Douai vers quatorze heures. En montant la côte, à la sortie de Biache-Saint-Vaast, nous entendons un roulement de canon, d’une intensité inouïe. Nous nous arrêtons au haut de la côte, il s’y trouve une seule maison, c’est un débit de boissons. La femme est