Page:Carnet de guerre n°2 d'Alexandre Poutrain.pdf/192

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Quel contraste avec la mise en scène de Cambrai ! Cette salle est d’une simplicité monacale : Une petite table garnie d’une couverture de cheval, et dessus quelques papiers. À cette table est assis un officier, ce doit être un intendant. En arrière et près de lui se trouve une armoire. Il n’y a pas de siège. Les commandants se tiennent debout, vers la droite, en face de la porte. Nous occupons la partie libre entre les officiers jusqu’à la porte.

L’officier s’adresse aux commandants, leur fait, en allemand, un petit laïus bien accentué.

Puis il nous dit : « Mrs, voilà plusieurs mois que vous résistez à l’appel lancé par l’Autorité allemande en faveur de vos populations. Vous ne voulez pas, quelques uns peut-être ne peuvent pas comprendre que l’émission des Bons Communaux a été créée pour venir en aide aux habitants des régions envahies. Faut-il vous rappeler que cet organisme fut instauré dès le