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tent, les soldats, sur un signe, viennent reprendre chacun le maire dont il a la garde.
À la fin d’une distribution d’épicerie, alors que nous prenions le café, le planton m’apporte l’ordre de livrer, le soir, à la commandanture cinq poules pondantes.
Je demande à Henrick : « le commandant veut faire de l’élevage ? — C’est pour un camarade aux tranchées. — Dans ce cas, il faut des poules qui pondent bien. »
Je me procure facilement cinq poules prêtes à crever. Le soir venu, je les mets dans un sac et je pars à la commandature. Le feldwebell m’envoie les porter au bureau chez Dubus.
Là le feldwebell me demande à voir les poules. En ouvrant le sac, je m’écrie aussitot : « Mon Dieu ! vous leur sauvez la vie ;