Page:Carnet de guerre n°2 d'Alexandre Poutrain.pdf/217

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Un obus de petit calibre pénètre par la fenêtre, ricoche sur le sol pres du poêle, brise un support du foyer sous les pieds de la femme, brise le bâti de la machine à coudre, et pénètre d’un tiers de sa longueur dans le mur où il reste fixé.

Quand je suis allé la voir, son beau-fils, menuisier avait cloué une planche à la fenêtre, il remplaçait par des briques, le pied du poêle cassé. Constance avait jeté un torchon sur l’obus, elle désirait le conserver, en souvenir.


Au cours d’une apres-midi, une bombe tombe dans le bas du village. Je me trouvais dans la cour avec quelques enfants. Un éclat tombe en avant de nous, à deux mètres. Rose se précipite sur cet éclat, avant que j’aie le temps de la prévenir, et se brûle les doigts.

Je vais voir apres cette bombe.