Page:Carnet de guerre n°2 d'Alexandre Poutrain.pdf/259

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ces malheureux français, déconcertés, s’enfuient dans la direction opposée, prennent la route de Douai. »

À la sortie du village, Mme   Doré nous montre à trois cents mètres ⁁à notre droite un talus parallèle à la route. Au delà du talus, la terre est en contre bas. Et poursuivant son récit, cette dame ajoute : « Les allemands avaient dissimulé deux mitrailleuses derrière ce talus. Quand les français vinrent passer devant, ils furent tous fauchés. »

Mme   Doré nous raconte encore que cinq allemands ont habité durant toute une semaine avant l’invasion, un moulin à vent abandonné. Durant la nuit, ils rôdaient aux alentours. Quand le village fut envahi, ils vinrent s’y installer, se vantèrent de leur séjour dans ce moulin, auprès des habitants ; ils ont rapporté, en témoignage, un jeune chat huant.