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lui remettre un état des semis, une situation des travaux des champs.

Les pillages des premiers jours recommencent sous la direction et au profit de la commandature.

Nous voyons entrer dans nos maisons deux, quatre, six soldats et parfois plus. Ils se répandent dans tous les appartements, fouillent les meubles, les armoires. Il nous est impossible de savoir ce qu’ils cherchent. À toutes nos questions, ils répondent commandature. Le plus souvent ils ne répondent pas. Nous connaissons l’objet de leur recherche quand ils l’ont trouvé. Tantot ce sont des couverts en argent, pour la réception de camarades officiers, ou de la vaisselle, des nappes, des serviettes. Au début de cette époque c’étaient nos literies qui disparaissaient le plus : matelas, couvertures, draps. Un ⁁jour un soldat ⁁voulait emporter sur les épaules un matelas que Joséphine n’a⁁vait pas