Page:Carnet de guerre n°2 d'Alexandre Poutrain.pdf/38

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trophe en allemand. Je dois tenir la bouche fermée, bien serrée, car il m’apostrophe me mitraille de postillons.

Enfin il me lâche, regarde vers le tas de charbon : sacs, brouettes, civils, tout s’est volatilisé. La séance est levée.

En remontant au village, je me dis qu’en bien des cas, avec un bon moral et du sang-froid on se tire d’embarras. J’allais bientot en avoir besoin de mon sang-froid dans une circonstance tout autrement sérieuse.

Le commandant m’informe que demain il me conduira à Douai.

Nous nous demandons le motif de ce voyage.

À Douai nous nous trouvons soixante quinze à quatre vingts maires. Ce sont les représentants des Communes des cantons de Bapaume, Bertincourt, Vitry et Croisilles, et en plus les maires des Communes du front séparées de