Dès cette 1re journée, Mr l’abbé Hoyez, Joséphine et moi mangeons avec⁁à la table de Mr le curé. De suite nos rapports sont agrémentés de la plus cordiale sympathie. Sitot après le diner, je pars seul à Bavay. Avant de me rendre à la commandature, je passe par la rue de l’école Jeanne d’Arc. De loin je reconnais la maison, un soldat monte la garde devant la maison⁁porte. Je marche lentement. Les fenêtres de l’étage sont garnies de xx monde à l’affut de distraction, dans cette rue où il ne passe personne. Je reconnais vite Mme Delattre de Croisilles, sa mère Mme Flament, d’autres personnes des environs. Je m’arrête face à l’homme de garde. Je le dévisage ayant l’air de me demander ce qu’il fait là. Puis machinalement, je lève les yeux avant de continuer mon chemin. Par son geste expressif, Mme Delattre me fait comprendre que ces personnes ont faim.
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