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un train de charbon. Je monterai dans le fourgon. Ce train est passé à quatre heures. À neuf heures j’arrive aupres de ma fille. Depuis la nuit Joséphine était hors de danger. Sa tante l’avait quittée le matin. La veille au soir le docteur avait prévenu que la malade était à toute extrémité, qu’elle ne passerait sans doute pas la nuit. Mlle Laure Martin dit à son amie : « Il n’y a plus que la Ste Vierge qui puisse te sauver. Je vais te faire boire de l’eau de Lourdes. » Dès la première gorgée, Joséphine se sent mieux. Chaque fois qu’elle prend de l’eau de Lourdes, l’amélioration continues’accentue. Elle se remit tres vite de cette maladie.

À treize heures et demie, sur le quai de la gare, j’attendais le train qui devait me ramer à Arras vers vingt heures. Je devais repartir le lendemain à Pernes pour l’enterrement de Louise Picard.