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aratoires, qu’un officier français avait récupéré chez nous, dans la région abandonnée par les allemands, apres leur repli dans la tranchée Hindenbourg.

Quatre soldats maréchaux, qui ne sont pas de notre contrée, réparent ces instruments qu’ils ne connaissent pas.

L’officier m’avait prêté quelques instruments divers. Quand je retourne demander des instruments supplémentaires, cet officier me les refuse catégoriquement. Le capitaine anglais est indigné de ce refus. Il me dit : « Nous allons voir. » Il ramène à la ferme des quantités d’instruments.

Au mois de Mars, il y eut parfois cinq et six attelages anglais à travailler aux champs. Le rendement n’était pas excessif, mais ⁁le nombre d’attelages y suppléait. Ces soldats laboureurs y mettaient de la bonne humeur, nous leur donnions assez souvent un litre de pinard.

Vers cette époque le capitaine fait labourer une belle grande pature attenant à la ferme, que les anglais se sont réservée. J’exprime mon étonnement au capitaine. Il me répond que le gouvernement anglais vient d’ordonner de supprimer les 2/3 des pâtures pour les mettre en culture. Il va planter des p. d. t. Il fit préparer la terre. Les événements ne lui permirent pas de planter. L’année suivante, il était repoussé une herbe magnifique.