Page:Carnet de guerre n°2 d'Alexandre Poutrain.pdf/60

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les autres hommes vont coucher chaque soir sur la paille dans un local fermé à clef ; sous prétexte qu’ils pourraient faire, la nuit, des signaux aux Français. Il ne sait pas comment il pourra faire prendre à Croisilles le ravitaillement dont ils ont tant besoin. Les habitants n’ont du pain que lorsque les allemands leur donnent quelques broots. Il ne reste plus un cheval à Mercatel. Je leur enverrai leurs provisions à Neuville. C’est convenu avec le commandant.

Avant de quitter le presbytère, ce prêtre m’avait demandé si je connaissais une famille Paradis de Beaurains. Il me remit une liste contenant l’énumération de titres, de valeurs, qu’un officier lui avait confiée. Quand je revis mon ami Jules apres la guerre, il me témoigne vivement sa satisfaction de rentrer en possession de cette liste, dont il n’avait pas le double.