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Sur la Place, nous attendons jusque dix heures. Enfin, le commandant arrive, suivi des membres du bureau.

C’est notre dernier appel et nous partons.

Mais, déception ! ⁁Nous n’allons pas à la gare de Croisilles nous suivons la route d’Ecourt. Il ne cesse de tomber une pluie fine, pénétrante, nos vêtements commencent à tremper.

À l’entrée d’Ecourt, nous montons sur le talus, nous longeons le bas-fond de la route encombrée de quatre-vingt centimètres de boue ; nous passons sur les décombres des constructions. Nous avons l’impression que les habitants sont partis.

À la gare, nous voyons groupés des habitants des alentours, il en arrive encore apres nous. Mais nous ne voyons personne d’Ecourt.

Nous nous posons à tous les mêmes questions, auxquelles personne ne peut répondre.