Page:Carnot - Essai sur les machines en général, 1786.djvu/47

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différents rapports et directions arbitraires.


Définitions.


XXI. Imaginons un système de corps en mouvement d'une manière quelconque : soient m les masses de chacun de ces corps, et V sa vitesse ; supposons maintenant qu'on fasse prendre au système un mouvement quelconque géométrique, et soient u la vitesse qu'aura alors m, et que j'appellerai sa vitesse géométrique, et y l'angle compris entre les directions de V et u ; cela posé, la quantité m u V cos y fera nommée moment de la quantité de mouvement m V, à l'égard de la vitesse géométrique u, et la somme de toutes ces quantités, c'est-à-dire ∫ m u V cos y, fera nommée moment de la quantité de mouvement du système à l'égard du mouvement géométrique, qu'on lui a fait prendre : ainsi le moment de la quantité de mouvement d'un système de corps, à l'égard d'un mouvement quelconque géométrique, est la somme des produits des quantités de mouvement des corps qui le composent, multipliées chacune par la vitesse géométrique de ce corps, estimée dans le sens de cette quantité de mouvement. De sorte qu'en conservant les dénominations du problème, ʃ m u W cos x est le moment de la quantité de mouvement du système avant le choc ; ʃ m u Y cos y est le moment de la quantité de mouvement du même système après le choc ; et ∫ m u U cos Z est le moment de la quantité de mouvement perdu dans le choc : ( tous ces moments étant rapportés au même mouvement géométrique ). Ainsi de l'équation fondamentale (F) on peut conclure que dans le choc des corps durs, soit que ces corps soient