Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/140

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 126 )


spontanément, donnait un nouveau prix à ses jouissances, et lui préparait les plus agréables délices, dont sa cruauté seule avait fait les frais. Enfin il s’en fut, après avoir laissé près de moi une bourse considérable ; je tâchais d’oublier mes douleurs en la visitant : elle contenait mille louis. La grandeur du présent me rendait mes douleurs plus supportables, et, me plaçant sur le côté, je cherchai à m’assoupir, la tête appuyée sur un oreiller d’or. J’avais passé deux heures dans cet état quand on vint m’avertir que le dîner était prêt ; mais je répondis qu’une indisposition me retenant au lit, je ne pouvais descendre. Ce ne fut que le surlendemain que je pus me tenir debout.

De Varennes vint me revoir ; je le reçus avec tant d’aigreur, qu’il se re-