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Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/17

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me sacrifiait, lorsque l’adroite et toujours prudente Minette, me tirant avec force hors de votre chambre, me dit froidement : étourdi que vous êtes, on vous expliquera tout cela, rien n’est encore perdu, si vous voulez… Je la repousse sans l’écouter, et je sors désespéré, bien résolu de me venger. Retiré chez moi, j’en cherche inutilement les moyens, un projet détruisait l’autre ; je fus tout à coup distrait par le souvenir que je tenais dans ma poche, un manuscrit qui pourrait peut-être me servir. Je l’ouvre avidement et je lis l’histoire… qu’on verra ; après l’avoir lue, on ne sera pas étonné que tant de brillans exploits m’aient reconcilié avec une si grande héroïne. La haine et l’amour de la vengeance ne tiennent pas contre un grand cœur qui doit être au-dessus des torts. Aussi