tait la chasteté pour une vertu de
dupe et se conduisait en conséquence,
était une excellente patriote. Léonide,
citoyenne de Lacédémone, jurait par
Castor et Pollux qu’elle aimait à foutre,
parce que cela faisait des enfans pour
la patrie. Dématrion, de même, célèbre
lacédémonienne, disait en apprenant
la mort de son fils à l’armée ;
mon fils est mort soit ; mais le vit de
notre voisin ne l’est pas. Lœna, athénienne,
qui foutait avec les portefaix
du port, se coupa la langue avec ses
dents pour ne point trahir les patriotes,
Harmodius et Aristogiton. Aspasie
qui foutait avec toute la jeunesse de
Milet, de Micène et d’Athènes, gouvernait
le grand Périclès de la Grèce.
Épicaris, romaine, s’étrangla avec sa ceinture pour ne point trahir les conjurés contre Néron, et elle avait