Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/210

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tout vous dire. — Assieds-toi, ma bonne ; contes, contes-moi.

Depuis deux mois, Brabant est possesseur de ce château, qu’il acheta de ..... : avant, il pleurait une amante qu’on dit jolie ; mais je doute qu’elle le soit autant que vous. Avant hier, il sortit avec son fidèle domestique. Le soir, le domestique revint seul avec vous, nous ordonna, sous peine d’être chassés, de ne pas dire où vous étiez ni de prononcer le nom de Brabant. Il nous enjoignit de vous traiter comme la maîtresse du château ; mais de ne pas vous laisser sortir ni parler à qui que ce fût du château. Et nous aurions tenu notre serment, sans l’imbécilité de mon fils, qui probablement vous a dit ce qu’il en était ; il vous a dit qu’une dame avait acheté ce château, et était venu s’y établir avec Brabant,