Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/227

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moignait en ma présence ; enfin, quand je partis et d’après ses pressantes sollicitations, je lui promis de lui amener dans peu cette sœur adorable et qu’il attend encore.

Cependant j’attendais avec impatience le jeune Brabant, il arriva enfin ; mais sans autre fortune que son épée, il lui en avait coûté beaucoup pour se tirer d’affaire ; mais ce n’était pas tout son malheur.

Quelques jours après mon départ de son château, les paysans qui ne voulaient plus de seigneur, y avaient mis le feu et avaient tout pillé, il ne lui restait plus d’espoir que dans les six cents louis que j’avais et dans les brillantes espérances qu’on lui avait donnés s’il émigrait. Ce revers inespéré de fortune le changea, je l’avoue, un peu à mes yeux ; et comme malgré