Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/242

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choses flatteuses qu’il me disait. Il me marqua un grand désir de lier connaissance avec moi ; je lui fis part de mes craintes sur les propos qui pouvaient s’élever dans la ville au sujet de ses visites, et le tins toujours si éloigné de moi, je refusais si constamment ses offres que plein d’amour et d’ardeur, il fut contraint de m’offrir sa main pour satisfaire ses désirs.

Assurée de son immense fortune, j’acceptai, après m’être fait prier. Notre union était civilement arrêtée, il ne manquait plus enfin à l’amoureux Ali que d’y mettre le sceau, par une jouissance pour laquelle il soupirait depuis long-temps : en conséquence après un repas des plus délicats je fus introduite par quatre jeunes filles dans un charmant appartement. Elles m’y dépouillèrent de mes habits : une sim-

  TOME II.
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