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Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/63

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qu’une dame nommée Durancy que j’avais vue quelquefois dans notre village, parut jalouse de m’emmener avec elle. Mon oncle fort aise d’avoir trouvé l’occasion de se débarrasser de moi, qui était disait-il trop paresseuse pour son état, y consentit et je la suivis avec joie.

Il était nuit quand nous arrivâmes à Lyon ; nous descendîmes chez madame Durancy… On me fait monter dans une chambre superbement ornée, en me disant que c’était là mon appartement : on me sert à souper un instant après ; j’étais seule et je m’en acquittai fort bien. Après mon repas, j’examinai attentivement mon nouveau logis, j’en fus enchantée… Pendant près de six mois, aucun événement, qu’une vie très-simple et très-monotone. Je ne sortis pas une seule fois