Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/72

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dont la figure m’était cachée par un voile de taffetas : elle me dit que c’était une couturière qui venait pour me prendre mesure de nouveaux ajustemens que l’on me destinait. Bientôt elle me mit nue, à l’exception de la chemise ; mais avant de procéder à la mesure, elle fit entendre à madame Durancy qu’il était nécessaire de m’initier avant tout au premier mystère de la toilette des dames, que mon âge me rendait cette précaution nécessaire. Ce fut la couturière elle-même qui fut chargée de m’en donner la première leçon. Madame Durancy avait alors un meuble dont l’usage m’avait été jusqu’alors inconnu ; elle en ôte le couvercle, un bassin de porcelaine, oblong et rapproché un peu par le milieu remplissait la concavité : on y verse de l’eau tiède. Je m’assieds des-