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PRÉFACE.

La difficulté de se corriger des vices de prononciation et de langage est un fait généralement reconnu par les hommes de l’enseignement, et par les personnes qui ont fait une étude quelque peu approfondie de la langue française. L’un des plus grands écrivains dont s’honore la littérature française se fondant sur son expérience personnelle, ne craint pas de dire qu’il est rare que l’on se défasse entièrement de la rouille du provincialisme, à moins que l’on n’ait reçu de bonne heure, là où la langue se parle le micux c’est-à-dire dans la capitale, une éducation soignée.

A quoi faut-il attribuer cette infériorité du provincial dans l’usage de la langue ?

Nous pensons qu’une des causes principales de ce fait, sinon la principale est que, jusque présent, l’on ne s’est pas assez attaché, dans l’enseignement de la