Page:Carré, Battu - Le mariage aux lanternes.djvu/19

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Je préfère ma richesse
À toutes les mines d’or !
Un trésor !
GUILLOT.

Ah ! le cher oncle !… un trésor à moi ! un vrai trésor ! c’est à ne pas y croire !

FANCHETTE.

Un trésor !… Vraiment ce garçon n’a pas l’air si bête qu’on le croirait d’abord.

CATHERINE.

Un trésor !… Quand on le considère, ce brave Guillot, il n’est vraiment pas si laid…

FANCHETTE.

Il a les yeux vifs.

CATHERINE.

Il a quelque chose dans le nez…

GUILLOT.

Mais, alors, je vais pouvoir me marier comme je l’entends.

FANCHETTE.

C’est ce que j’allais vous dire…

CATHERINE.

Quand on est riche, n’est-ce pas, on choisit.

GUILLOT.

C’est bien mon avis, et mon choix ne sera pas long.

FANCHETTE.

Si on aime une blonde, on prend une blonde…

CATHERINE.

Si on préfère les brunes, on prend une brune.

GUILLOT.

Vous ne me laissez pas finir ma lettre. Il faut pourtant bien que je sache où il est, ce trésor… (Lisant.) « Sous le gros arbre, devant ta porte, ce soir, quand sonnera l’angelus… (Voyant les deux femmes qui le guettent.) Eh bien, sont-elles curieuses, donc !… ah ! le cher trésor ! et maintenant je veux boire à la santé de l’oncle Mathurin, et vous aussi vous boirez, et vous aussi. Eh ! Denise, des verres !